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AmnestyStories 3 : Russie, le gel des libertés

jeudi 9 avril 2015

© Yuri Kozyrev / NOOR

« Au lendemain du meurtre de Boris Nemtsov, il est clair que la Russie est en train d’entrer dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle il est désormais possible d’assassiner en pleine rue un leader contestataire. Une ère de permissivité. On peut avoir l’impression que le passage à cette nouvelle période s’est fait du jour au lendemain, mais cela fait pourtant des années qu’un climat d’intolérance à la dissidence se développe. »

Sergei Nikitine,
directeur d’Amnesty International en Russie
Mars 2015

En Russie, la liberté d’expression, le droit de manifester ou de s’associer sont malmenés depuis longtemps. Depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence en mai 2012, ces droits sont si violemment attaqués qu’ils risquent tout simplement de disparaître.

La priorité accordée à la stabilité économique, à la sécurité du pays et à la restauration du sentiment national permet au pouvoir de justifier des entorses à des droits fondamentaux présentés comme secondaires. La propagande que l’État orchestre via son strict contrôle des médias se charge de cultiver cette tendance.

Dans ce contexte extrême, rares sont les voix dissidentes qui tentent de faire entendre qu’une autre société est possible.

Un pouvoir de plus en plus répressif

Dès sa prise de fonction, Vladimir Poutine a donné le coup d’envoi d’une vague de répression d’une ampleur et d’une virulence inédites.
Son objectif : juguler la formation de toute opposition.
En décembre 2011 puis mai 2012, d’importantes contestations préélectorales avaient fait naître l’espoir d’une société civile mobilisée et fait peur au pouvoir.
Au retour de Vladimir Poutine au pouvoir, les « Printemps arabes » ont vu des régimes parmi les plus autoritaires vaciller suite à des soulèvements populaires. Il faut donc éviter un tel scénario pour la Russie. À tout prix.

La répression orchestrée par le Kremlin vise ainsi à juguler toute tentative ou tentation de contestation. En éliminant toutes les voix dissidentes, les autorités donnent au monde l’image d’un pays uni autour du pouvoir. Une façade qui présente des failles. L’élan qui a suivi l’assassinat de l’opposant Boris Nemstov début mars 2015 est peut-être ponctuel, mais atteste que la société civile est muselée, mais pas inexistante.


Depuis stories.amnesty.fr , les numéros sont disponibles sur tout support et facilement partageables.

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