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Glyphosate - ROUNDUP : le pesticide divise l’union européenne de nouveau ! PETITION

mercredi 30 mars 2016


Photo : Philippe Huguen Agence France-Presse

L’homologation européenne de l’herbicide Roundup au coeur d’un vif débat

PETITION ICI

29 mars 2016 | Pauline Gravel Avec Le Monde | Science et technologie
L’OMS a classé le glyphosate, herbicide notamment connu sous la marque Roundup, comme « cancérogène probable pour l’humain ».

Début mars, la Commission européenne s’apprêtait à renouveler l’autorisation sur son territoire du glyphosate, le célèbre herbicide produit par Monsanto sous la marque Roundup, pour les 15 prochaines années.
Mais voilà que le processus d’homologation est suspendu puisque certains de ses États membres, soit la France, la Suède et les Pays-Bas, s’y sont opposés, et qu’une centaine de scientifiques mettent en doute la rigueur et l’impartialité de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui a émis un avis favorable à la reconduction de l’autorisation.

Tout cela, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour sa part classé le glyphosate « cancérogène probable pour l’humain ».

Au Canada, en juin 2015, à la suite d’une réévaluation de l’herbicide, l’Agence de règlementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada a elle aussi proposé de maintenir l’homologation des produits contenant du glyphosate au pays pour les 15 prochaines années.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS a conclu à la cancérogénicité probable du glyphosate en mars 2015 après qu’un comité de 17 experts en épidémiologie, toxicologie et autres sciences connexes provenant de 11 pays eut analysé et évalué environ 1000 études ayant été publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture. Ces 17 experts, dont les noms ont été révélés publiquement, sont tous — à l’exception d’un seul qui est consultant en santé environnementale, mais qui n’a pas participé à la rédaction de l’avis en raison d’un conflit d’intérêts avec une ONG environnementaliste — des chercheurs universitaires ou d’institutions de recherche publiques reconnus pour leur productivité et leur rayonnement.

Par contre, l’avis de l’EFSA qui juge « improbable que le glyphosate soit cancérogène »

a été rédigé par des employés de l’agence dont les noms n’ont pas été divulgués, et leurs conflits d’intérêts encore moins. Or, l’EFSA a récemment prêté flanc à la critique en nommant comme directrice des communications une ancienne lobbyiste de l’agroalimentaire. De plus, l’EFSA a fondé son avis non seulement sur les mêmes études que le CIRC, mais également sur celles fournies par une vingtaine d’industriels, tels que Monsanto et Syngenta, qui commercialisent des pesticides à base de glyphosate.

Visions différentes

En fait, les deux organismes analysent les données de ces différentes études avec un oeil très différent. Ainsi, le CIRC voit comme un « élément de preuve limité », mais bien réel de cancérogénicité du glyphosate une méta-analyse des résultats de six études américaines et suédoises qui fait part d’une augmentation de 50 % du risque de lymphome non hodgkinien (un type de cancer du sang) chez les personnes ayant été exposées à l’herbicide. De son côté, l’EFSA n’attribue cette observation qu’au hasard, car aucun mécanisme apparent ne peut l’expliquer à ce stade-ci, fait-elle valoir.

Quant aux études animales, dont certaines ont montré une incidence accrue de cancers chez les souris mâles qui ont été en contact avec le glyphosate, l’agence européenne estime que ces cancers ont été causés par les doses toxiques administrées aux animaux plutôt que par la cancérogénicité du produit. Ou qu’ils sont le fruit du hasard. Mais le CIRC réplique que le recours à des données historiques à des fins de comparaison viole les règles de la méthode scientifique.

L’Agence européenne impute également au hasard les effets toxiques du glyphosate sur l’ADN rapportés par des études animales et épidémiologiques pourtant sérieuses. Dans une de ces études, les chercheurs ont remarqué un plus grand nombre de dommages chromosomiques dans les lymphocytes (un type de globules blancs) des Colombiens ayant été exposés aux pulvérisations aériennes d’herbicides au glyphosate utilisées dans le but d’éliminer les champs illégaux de coca. Plus récemment, des chercheurs brésiliens ayant analysé l’ensemble des études animales sur le sujet ont conclu que le glyphosate est bel et bien génotoxique, mais plus particulièrement chez les mâles.

Voir aussi l’article très complet et référence dans le genre du Monde.fr/planete

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