Le Monde 18.05.2015
Le Swarthmore College n’est plus le discret campus de la banlieue de Philadelphie qu’il fut durant cent cinquante ans. Il y a cinq ans, de retour d’un voyage dans les Appalaches où ils avaient mesuré les ravages de l’extraction du charbon sur l’environnement, une poignée d’étudiants avaient pressé – avec succès – les fonds d’investissement de leur campus de retirer l’argent placé dans les énergies fossiles.
L’université américaine ouvrait la voie à une vaste campagne mondiale de « désinvestissement » de l’argent placé dans les compagnies minières, pétrolières et gazières. Le mouvement s’est d’abord étendu à Stanford, Yale et Harvard, puis a gagné l’université de Glasgow et celle d’Oxford. Le conseil d’administration de cette dernière a décidé, lundi 18 mai, de « verdir » ses investissements, en s’engageant à ne plus investir dans le charbon et les sables bitumineux, sous la pression de plus de 2 000 étudiants et d’une centaine d’enseignants.
Oxford prié de « verdir » ses investissements
220 institutions ont pris part à la campagne
Les banques françaises se retirent du plus grand projet charbonnier au monde
MAIS !
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